
La vie continue après la mort du corps. C’est la certitude du psychiatre Christophe Fauré, fondée notamment sur ses recherches sur les EMI, ainsi que sur les nombreux témoignages de contacts avec les proches défunts et les visions de l’autre monde qui apaisent certaines personnes à la toute fin de leur vie. Il détaille ce qui lui permet d’être certain qu’il existe une vie après la vie dans son dernier livre « Cette vie et au-delà » – Editions Albin Michel, dont voici quelques courts extraits.
L’Être de Lumière
Un des points communs de nombreuses EMI est la rencontre avec « l’être de lumière ». Certains l’appellent Jésus, Mahomet, Bouddha ou autre, en fonction de leur culture religieuse. Mais tous décrivent la même réalité. Et cette rencontre est déterminante dans les changements de vie qui interviennent à la suite d’une EMI.
« Je me suis retrouvé dans une intense lumière. Et cette lumière était « quelqu’un ». J’étais en présence d’une entité de lumière, débordant d’un amour et d’une compassion infinie, un être de sagesse qui me voyait dans tout ce que j’étais. Cet être n’était qu’amour et il n’y avait rien d’autre qui existait que l’amour, comme si c’était la structure même de l’univers. »
« Il émanait de cet être un amour qui surpasse infiniment toutes les formes de l’amour humain. C’était mille fois plus grand, mille fois plus beau, mille fois plus profond. C’était la combinaison de toutes les formes d’amour qui peuvent exister. J’aurais pu rester en sa présence jusqu’à la fin des temps. »
Une rencontre bouleversante
Cette rencontre extraordinaire est vécue comme l’expression la plus pure, la plus ultime, de ce que le mot « amour » peut signifier.
Quelle que soit la nature de cet être de lumière, une chose est certaine : cette rencontre laisse une empreinte indélébile dans le cœur de ceux qui la vivent. Elle est ressentie comme un sceau d’amour ineffable qui guérit, apaise toutes leurs peurs, efface tous leurs doutes quant à leur dignité et à leur valeur fondamentales.
La revue de vie
Cette revue de vie est un élément essentiel de la rencontre avec l’être de lumière.
Environ 20% des personnes qui font une EMI vivent cette revue. Elle est toujours présentée comme délibérée de la part de l’être de lumière, comme s’il souhaitait que la personne fasse par elle-même un examen minutieux de sa vie. C’est extrêmement précis : la personne revit chaque pensée, chaque parole, chaque action, comme si elles avaient toutes été conservées.
De plus la personne a conscience, non seulement de ce qu’elle a vécu, mais aussi de l’impact de ses pensées, paroles et actions sur les autres personnes impliquées, jusqu’aux pensées qu’elles ont eu à ce moment-là. L’existence lui apparait de son point de vue et de celui d’autrui.
Nos motivations réelles apparaissent en pleine lumière et nous réalisons que ce sont elles qui comptent, encore plus que nos actes.
Il n’y a pas de jugement
Il n’y a jamais de jugement extérieur : seule la personne porte son propre jugement sur sa vie.
« L’être de lumière s’est estompé et j’ai aussitôt vu défiler toute ma vie, comme s’il voulait me montrer ce que j’avais fait de mon existence. Cela me semblait intentionnel de sa part, pour que je comprenne et j’apprenne. Je revoyais les situations les plus importantes de ma vie, avec toutes mes pensées et mes émotions de ce moment-là. J’ai compris que rien n’est oublié : tout est inscrit quelque part dans l’univers et j’en revoyais les moindres détails. »
« Tout était là, même les plus petits détails et je comprenais que c’étaient eux, les petits moments de la vie, qui avaient le plus d’importance. »
« C’était un processus d’apprentissage, pas un tribunal. Le seul juge de l’affaire c’était moi. »
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Une des preuves de ce que les EMI ne sont pas fabriquées par le cerveau est qu’environ 20% d’entre elles se passent sous anesthésie générale, alors que le cerveau n’a aucune activité. L’imagination et la mémoire ne sont pas possibles physiquement à ce moment-là.
Une autre preuve est celle des personnes aveugles de naissance qui voient ce qui les entoure pendant l’EMI.
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Les enseignements à tirer
Nous pourrions intégrer les EMI et les autres expériences liées dans l’accompagnement de la fin de vie. Cela compléterait notre compréhension du processus naturel de la fin de vie. On pourrait alors parler de « soins spirituels » comme on a des soins physiques et des soins psychologiques.
Des changements de vie profonds après une EMI
Deux changements essentiels et complémentaires apparaissent pour la plupart des personnes :
- Le fait de réaliser que nous sommes tous une part de la même conscience universelle, qu’il n’y a pas de « moi » et de « toi » et que cette prise de conscience est au cœur de notre mission de vie.
- L’amour est la nature même de cette conscience.
Pour reprendre l’image classique de la vague et de l’océan, au cours d’une EMI, les personnes réalisent :
- Qu’elles sont à la fois une vague, en surface, et l’océan en profondeur.
- Que cet océan est un infini d’amour.
L’amour change tout
C’est l’amour qui nous permet de réaliser qu’il n’y a aucune séparation entre nous et les autres.
L’univers n’est pas constitué d’éléments matériels séparés les uns des autres. Il est la manifestation d’une conscience unique, « faite » d’amour, qui englobe et unit tout ce qui existe.
Prendre conscience de cela, même si nous n’avons pas fait d’EMI, peut réorienter profondément notre vie. Nous essayons alors de vivre et exprimer l’amour qui est notre nature réelle. Cet amour commence par nous-même puisqu’on ne peut pas aimer l’autre de manière authentique si on ne s’aime pas soi-même.
Les personnes qui ont vécu la rencontre avec l’être de lumière se sont senties totalement aimées et ont ressenti leur valeur immense et leur dignité profonde. Elle se sont senties dignes d’être aimées. Cela leur donne ensuite une très grande confiance en elles-mêmes et les détachent du souci du regard des autres.
Dé-couvrir notre nature fondamentale, réaliser que nous sommes, nous aussi, des êtres de lumière, source infinie d’amour, de compassion et de sagesse, voilà un magnifique projet de vie.
Nous sommes invités à aimer
Nous sommes invités à choisir l’amour, quelles que soient les difficultés, profondément ancrés dans la certitude que c’est cela qu’il nous est demandé d’apprendre dans cette vie. Cela nous permettra de vivre, puis de mourir, en paix.
C’est une voie de joie, de courage, de dignité, d’amour et de sagesse, pour apprendre à vivre pleinement cette vie.
Cette vie … et au-delà !
Pour en savoir plus sur Christophe Fauré et son travail : https://christophefaure.com