
Avec 2 000 ans d’écart, les témoignages des expériences de mort imminente font parfois fortement écho à certains enseignements du Nouveau Testament[1]. En voici quelques exemples.
La revue de vie
1. Les personnes qui ont vécu une revue de vie disent avoir compris, grâce à cela, que l’amour est la seule chose qui compte dans nos vies : « une des leçons les plus importantes qui m’aient été transmises par la lumière, c’est que l’amour est tout ce qui importe » a dit l’une d’elles.
C’est aussi la réponse de Jésus quand on lui demande comment il résumerait tout enseignement spirituel : « tu aimeras Dieu et tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Pour lui aussi, l’amour est tout ce qui compte.
Un Amour inconditionnel
2. L’absence de jugement et l’amour inconditionnel ressenti par les expérienceurs lors de la revue de vie rappellent les paroles de Jésus dans l’Evangile selon Matthieu (chapitre 5) : « Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous haïssent et cherchent à vous faire du mal. Ainsi vous agirez comme votre Père céleste. Car il donne son soleil sur les méchants aussi bien que sur les bons. Il envoie la pluie sur ceux qui font sa volonté comme sur les autres. Si vous aimez seulement ceux qui vous aiment, quel intérêt ? Même les méchants font cela. Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait ».
Nous ne pouvons rien cacher
3. La revue de vie met en lumière non seulement les actes d’une personne, mais aussi ses pensées et ses motivations. Elle ne peut rien cacher de sa vie. Raymond Moody précise que les personnes se sont senti « dé-voilées ». C’était comme si on leur enlevait tous les masques et les étiquettes derrière lesquels elles s’étaient cachées durant leur vie.
Cela fait écho à ce qui est dit dans l’Evangile selon Luc (chapitre 12) : « Il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. C’est pourquoi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu dans la lumière. Ce que vous aurez dit à l’oreille dans les chambres sera prêché sur les toits ».
Nous sommes Un
4. L’Evangile selon Matthieu raconte au chapitre 25 une parabole dans laquelle Dieu dit : « tout ce que vous avez fait à l’un d’entre vous [en bien ou en mal], c’est à moi que vous l’avez fait ».
C’est un point qui ressort fréquemment des témoignages d’EMI : nous sommes Un avec tous les êtres vivants et avec cette Lumière aimante et intelligente qui anime toute vie.
Donc tout ce que nous disons et faisons a des conséquences sur cette Unité. « J’ai réalisé que s’aimer les uns les autres, c’est s’aimer soi-même et aimer le divin, dont nous sommes tous les atomes « . « J’étais impressionnée en apprenant que nous ne faisons tous qu’un. J’ai su que notre unicité est reliée par l’amour. J’ai fait l’expérience du sentiment d’amour pour toute existence en tant qu’unicité interconnectée et manifestation divine « .
Les expérienceurs et Matthieu disent la même chose : nous contribuons au bien ou au malheur collectif par toute notre vie, même dans les plus petites choses. Nous nous faisons du bien chaque fois que nous faisons du bien aux autres. Et nous nous faisons du mal chaque fois que nous nous fermons sur nous-même, par peur, souffrance ou inconscience.
Transformés par l’Amour
5. C’est la rencontre avec l’amour inconditionnel et illimité de l’Etre de lumière qui marque le plus les expérienceurs. Elle les incite le plus fortement à changer de vie pour aimer de plus en plus.
C’est ce que décrit l’apôtre Paul dans l’épitre aux Romains : « c’est la bonté de Dieu qui nous pousse à la conversion. »
Notre « pourquoi » est essentiel
6. Les expérienceurs précisent souvent que ce qui leur était demandé dans la revue de vie n’était pas ce qu’ils avaient fait. C’était plutôt « pourquoi » ils l’avaient fait, quelles avaient été leurs motivations.
Cela correspond au chapitre 13 de la première épitre de Paul aux Corinthiens : « même si je me dépouille totalement pour nourrir ceux qui ont faim, si je donne tous mes biens pour eux, si je me fais brûler pour mes convictions, si je ne le fais pas par amour, cela n’a aucune valeur ».
Nous sommes là pour grandir
7. Les expérienceurs disent souvent que la revue de vie était destinée à les aider à comprendre ce qu’ils avaient fait de leur vie. Elle servait à les faire grandir en expérience et en sagesse.
« J’ai commencé à revoir ma vie. Je ressentais ce que les autres avaient éprouvé en conséquence de mes actes, depuis leur propre perspective. C’était difficile à vivre. Mais je savais que le but consistait à apprendre de mon séjour sur terre et à grandir. Je me souviens d’avoir entendu les autres pleurer, rire, etc. à cause de ce que j’avais fait sur terre.
Mon guide spirituel m’a dit que tout allait bien, que nous sommes tous aimés, qu’il ne s’agissait pas d’un jugement. Il m’a dit que nous apprenons mieux en vivant des expériences nous-mêmes. Dieu ne nous juge pas. Nous sommes tous des êtres en apprentissage ».
C’est aussi le sens de la parabole dite « des talents », au chapitre 25 de l’Evangile selon Matthieu. Dans ce récit, un maître demande à ses serviteurs ce qu’ils ont fait de l’argent qu’il leur a laissé avant de partir en voyage. Il félicite ceux qui l’ont fait fructifier mais il réprimande celui qui n’en a rien fait, parce qu’il a eu peur d’échouer et de perdre ce qu’il avait.
C’est la même idée dans les deux cas : nous sommes sur terre pour utiliser nos dons pour aimer, grandir en sagesse et contribuer à faire du monde un endroit merveilleux. L’important est d’essayer. Si nous avons peur même de tenter, si nous passons notre temps à seulement nous protéger, nous passons à coté de notre vie. Elle est comme gaspillée.
Pas de jugement
En nous rappelant, bien sûr, que ce message n’est pas un jugement : il n’y aura aucune condamnation. C’est une invitation à avoir confiance en nous et en la vie pour faire ce qui nous est possible. Il ne s’agit pas de nous annoncer une sanction. Seulement de nous éviter d’avoir trop de regrets lorsque notre vie sera terminée.
[1] Je parle du Nouveau Testament car c’est ce que je connais le mieux. Des lecteurs feront peut-être des parallèles entre des récits d’EMI et l’enseignement d’autres traditions religieuses. En ce cas, je serais extrêmement heureux qu’ils veuillent bien m’écrire pour m’en faire part. Cela me permettra de compléter utilement cet article.

