Les témoignages des personnes ayant vécu une expérience de mort imminente[1] prouvent qu’il y a une vie après la mort. De plus, ils donnent de cette vie – et de l’actuelle – une vision magnifique et apaisante. Pour eux, l’Amour est la nature même de l’univers.
En quelques mots, ces témoignages nous disent que :
- Il existe un univers au-delà du monde physique.
- Cet autre univers est un champ illimité d’amour inconditionnel.
- Nous sommes des êtres spirituels. La mort ne concerne que le corps physique.
- Nous sommes Un avec cette énergie d’amour et avec tout ce qui existe.
- Les deux seules questions par rapport à notre vie sur terre sont : avons-nous aimé ? Sommes-nous devenus plus sages ?
- Cette expérience enlève toute peur de la mort et donne un nouveau sens à la vie.
Le parcours typique
Bien qu’il y ait de nombreuses variantes, voici le parcours typique d’une EMI :
L’évènement déclencheur
Une EMI commence, le plus souvent, par un événement traumatisant ou une situation de danger de mort. Cela peut inclure un accident de voiture, une crise cardiaque, une noyade, une opération chirurgicale critique ou tout autre événement mettant la vie en danger. Ce moment déclencheur est souvent associé à une perte de conscience ou à une altération de l’état de conscience.
La sortie du corps
Après cet événement, de nombreuses personnes rapportent sortir de leur corps physique. Elles se sentent flotter au-dessus de leur corps, observant la scène de l’extérieur. Les expérienceurs observent même parfois des scènes qui se situent dans un autre lieu, proche ou très éloigné.
Le tunnel et la lumière
C’est un des éléments les plus connus : les expérienceurs décrivent souvent avoir traversé un tunnel sombre. Une lumière intense brille à la sortie du tunnel. Ils sont irrésistiblement attirés par cette lumière, parfois à une vitesse vertigineuse. Un amour infini émane de cette lumière. Elle apaise les expérienceurs, qui se sentent en totale sécurité et très heureux. Ils disent souvent sentir qu’ils sont « rentrés à la maison ».
La rencontre avec un ou des êtres spirituels
Une fois dans la lumière, les expérienceurs rencontrent des proches décédés et/ou un ou des êtres spirituels. Certains reconnaissent une figure connue, comme Jésus ou Bouddha. D’autres évoquent seulement un « être » sans lui donner de nom. Mais tous les témoins disent ressentir une paix, un amour inconditionnel et une compréhension profonde lors de ces rencontres.
La revue de vie
C’est une étape essentielle pour ceux qui la vivent. Les personnes revivent leur existence, parfois dans le plus grand détail. A ce moment, elles revivent non seulement leurs émotions, mais aussi celles des personnes qui étaient avec eux. Elles ressentent le bonheur ou la souffrance dont elles ont été l’occasion pour les autres. L’être spirituel qui les accompagnent ne manifeste aucun jugement. Seulement une connaissance parfaite de toute leur vie et un amour inconditionnel.
La frontière
À un certain point de l’expérience, les témoins atteignent une sorte de frontière entre la vie et la mort. Cette frontière peut être représentée par une porte, un seuil ou une limite symbolique. Certains individus choisissent de franchir cette frontière, sans y parvenir. Tandis que d’autres décident de revenir à la vie physique.
La décision de revenir
Ceux qui choisissent de revenir à la vie physique sont souvent motivés par des liens affectifs puissants avec leurs proches. Mais ils peuvent aussi avoir un sentiment de responsabilité envers des tâches inachevées sur terre. Pour d’autres, c’est l’être spirituel qui leur explique que leur temps n’est pas encore venu et qu’ils doivent repartir.
Le retour dans le corps
Les expérienceurs retrouvent alors leur corps physique. Ils peuvent ressentir des sensations physiques telles que la douleur, la chaleur ou le froid. Ce retour dans le corps est parfois vécu de manière désagréable ou douloureuse
Nous ne sommes pas seulement un corps physique
Entrons maintenant dans le détail de ce que rapportent les expérienceurs.
- Le monde physique n’est pas le seul qui existe. Il est entouré et inclus dans un monde infiniment plus vaste, constitué d’énergie[2].
« Notre monde donne le sentiment d’être réel et dense. Mais là d’où je reviens, même s’il n’y a pas de matière, c’est encore plus réel. C’est bien dans une vraie réalité que je pénètre chaque fois que je me libère de l’activité de mon cerveau. Quand le cerveau s’arrête, on se réveille. Notre monde terrestre est une illusion de matière. La science commence à s’en douter, j’en ai fait l’expérience « .
- Nous ne sommes pas seulement notre corps et notre personnalité, c’est-à-dire l’ensemble de nos pensées, émotions, histoires et étiquettes. Nous sommes aussi un être spirituel. Cet être spirituel continue à vivre à la mort du corps, dans cet autre univers. Il retrouve alors toute sa véritable dimension. Il est même bien plus vaste, puisqu’il n’est plus limité par les contraintes de notre monde physique.
Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle. Nous sommes des êtres spirituels vivant une expérience humaine expliquait le jésuite Pierre Theillard de Chardin.
Si nous prenons vraiment au sérieux cette phrase et vivons en accord avec elle, nous serons profondément transformés.
La mort n’existe pas
Savoir que nous sommes, dans notre essence profonde, un être spirituel implique, bien sûr, que nous ne mourrons pas. En tout cas, pas entièrement : cet être spirituel continue sa vie après la mort du corps. L’enseignant spirituel américain Ram Dass expliquait : « si vous vous identifiez à votre âme, la mort est un jeu d’enfant. Elle n’a pas à être traitée comme une ennemie pour savourer la vie. Gardez la mort présente à votre esprit comme une incroyable transformation. La mort n’est ni une erreur ni un échec, c’est un soulagement. C’est comme enlever des chaussures trop étroites. »
Stéphane Allix complète : « la mort vient bousculer nos certitudes sur ce que nous pensons être : un individu stable aux caractéristiques bien définies et distinct de tous les autres. La mort révèle que cet individu n’était qu’un ensemble de masques éphémères ».
Bruce Greyson le confirme : « l’effacement total de notre ego, de notre identité, ne conduit pas à la disparition de la conscience. (…) Nous ne sommes plus limités à un « moi ». Nous redevenons une conscience élargie à l’infini, intriquée aux autres consciences, sans illusion de séparation ».
Un monde d’Amour
- Cet autre monde est constitué d’une énergie d’amour absolu, inconditionnel et infini. Elle se manifeste pour certains sous une forme « visible » ou, en tout cas, perceptible.
Il existe de très nombreux récits de la rencontre avec cette énergie d’amour. Tous décrivent une expérience totalement extraordinaire et la découverte d’un amour infiniment plus fort que tout ce que nous pouvons vivre sur terre.
Le nom donné à cette Être d’amour n’a pas d’importance. Une partie des expérienceurs lui donnent un nom conforme à leurs croyances religieuses. Mais la majorité disent ne pas pouvoir lui donner de nom. Eben Alexander, par exemple, parle d’une « déité d’amour pour laquelle le terme « Dieu » semble un piètre mot ». Une autre personne dit que même le mot « Dieu » est trop limité pour décrire la magnificence de cette présence. Beaucoup d’autres personnes n’essaient même pas de lui donner un nom.
Nous sommes Un
- Dans ce monde, nous réalisons que nous sommes tous Un – avec cette énergie d’amour et avec tout ce qui existe.
Un grand nombre d’expérienceurs évoquent cette sensation d’être une partie de cette énergie d’amour infini. Ils expliquent que cette énergie englobe tout ce qui existe, même si elle ne se limite pas à cela.
La aussi, cela correspond à l’enseignement de nombreuses traditions spirituelles. Le bouddhisme et l’hindouisme utilisent tous les deux l’image de la vague et de l’océan : la vague est une partie de l’océan, mais l’océan est plus que la somme des vagues.
L’Amour est la seule chose qui compte
La seule chose qui compte dans l’autre monde pour ce qui concerne notre vie sur terre est : avons-nous aimé ? Sommes-nous devenus plus sages ?
Il n’y a aucun jugement sur ce que nous avons fait et encore moins de punition. Les expérienceurs disent avoir compris qu’il s’agissait d’abord d’apprendre à aimer, à grandir en sagesse. Ils revoyaient les évènements de leur vie avec ce filtre.
Il n’est, en outre, jamais demandé si nous avons bien respecté les règles d’une religion donnée.
[1] Les citations de cet article sont tirées des livres « After » de Bruce Greyson, « Cette vie et au-delà » de Christophe Fauré, « Lumières nouvelles sur la vie après la vie » de Raymond Moody, « La mort n’existe pas » de Stéphane Allix et « Revenue guérie de l’au-delà » d’Anita Moorjani..
[2] J’utilise ce mot faute de mieux. En effet, tous les expérienceurs disent combien il est difficile, voire impossible, de traduire ce qu’ils ont vécu avec nos mots et notre compréhension limitée.
Pour en savoir plus, voici les sites des deux principales associations d’expérienceurs. Ils comportent de très nombreux témoignages, souvent très émouvants : http://www.iands-france.org/ et https://www.nderf.org/French/index.htm