La Lumière à la fin de la vie

L’annonce d’une maladie grave et l’approche de la fin de la vie nous aident parfois à découvrir – ou approfondir – notre dimension spirituelle. Cela nous soutient pour nous libérer de l’accessoire. Nous prenons conscience de notre besoin le plus essentiel, le plus profond, le plus vital : retrouver notre Source et nous unir à Elle dans l’amour. Parfois, nous pouvons connaitre des expériences de fin de vie d’une immense richesse spirituelle.

Anna témoigne, ainsi, du merveilleux chemin spirituel de son mari, John, pendant les deux dernières années de sa vie. J’ai été profondément ému par ce récit et je suis très reconnaissant envers Anna de m’avoir autorisé à le publier. J’espère qu’il pourra être pour vous une source d’inspiration et de réconfort sur votre propre chemin.

« J’ai rencontré John dans mon groupe de méditation de la Self Realization Fellowship (SRF, créée par Paramahansa Yogananda, l’auteur de l’Autobiographie d’un Yogi). Nous avons été amis pendant trois ans, puis nous sommes tombés amoureux et nous nous sommes mariés.

Une personne spéciale

John était une personne spéciale. En plus d’être un chercheur de Dieu sincère, il parvenait à tout faire dans la vie avec beaucoup de sérieux et de compétence. Et, en même temps, avec légèreté et simplicité. Il avait accompli de grandes choses dans sa vie : il avait été champion de VTT au sein de l’équipe américaine, et il était un célèbre fabricant de guitares possédant son propre et magnifique atelier. Mais c’était une personne silencieuse, qui n’aimait pas se vanter ou faire étalage de ses compétences.

Végétarien, sportif, très engagé sur son chemin spirituel, pratiquant de hatha yoga de haut niveau, il n’a jamais fumé ni bu de toute sa vie. Mais soudain, à l’âge de cinquante ans, on lui a diagnostiqué un cancer du pancréas.

Seulement 3 mois à vivre

Le chirurgien m’a dit qu’il ne lui restait que trois mois à vivre. Mais en plus du courage dont il a fait preuve en affrontant chaque étape de la maladie, John n’a pas abandonné un seul instant la possibilité de lutter contre ce terrible pronostic. Il a vécu deux années de plus.

Ce combat est passé par la recherche, les voyages, les thérapies alternatives, les hôpitaux, les prières. Mais surtout, John a accompli un voyage intérieur extrêmement spectaculaire et parfois miraculeux.

Tous nos amis de la SRF ont créé un groupe de prière basé sur un email collectif mis à jour au fur et à mesure. Ce fut un soutien formidable.

Une véritable union spirituelle

La maladie, même à travers des moments très difficiles, m’a fait comprendre à quel point notre amour était vraiment ancré dans le Divin. John a traversé deux années de lutte, donnant un exemple de force et de courage à tous ceux qui l’entouraient. Il n’y avait qu’une seule chose qui comptait pour moi pendant ces deux années : je voulais pouvoir l’aider à quitter son corps, et cette incarnation, en utilisant la maladie et son passage pour libérer son âme et se réunir avec Dieu.

Début juin 2017, nous sommes allés aux États-Unis pour passer du temps avec sa famille. Presque deux ans s’étaient écoulés depuis le diagnostic, il avait très peu d’énergie. Mais il continuait à aller se faire transfuser à vélo ! Son ventre et ses jambes étaient très gonflés, il ne pouvait presque plus s’alimenter.

Lahiri Mahasaya

Je suis allée au Mother Center à Mount Washington (le siège de la SRF), tandis qu’il restait au Colorado. J’étais là avec deux religieuses et nous l’avons appelé au téléphone pour lui permettre de partager ce moment. Sœur Namita a été extrêmement gentille avec lui au téléphone. Elle lui a suggéré de prier Lahiri Mahasaya, qui était le « guérisseur » parmi les maîtres spirituels de la SRF (il est mort en 1895).

Après la conversation à Mount Washington, sur le chemin du retour, des messages ont commencé à arriver. Ils décrivaient l’immense joie de John et l’incrédulité de sa famille : elle ne pouvait expliquer pourquoi il était si gai, joyeux, serein, calme et heureux !

Il ne l’a jamais quitté

John avait un « visiteur » ce jour-là : Lahiri Mahasaya était avec lui.  Il ne l’a jamais quitté jusqu’à environ un mois plus tard, lorsque, dans la plus grande sérénité et la plus grande paix, John a quitté son corps, avec ma fille et moi lui chantant OM. Alors que John s’éteignait lentement, il m’a dit en souriant combien la présence de Lahiri Mahasaya était merveilleuse : « Oh Anna, si tu savais comme ce qu’il fait avec moi est drôle ! ».

Une profonde gratitude

Il est difficile d’expliquer la gratitude qui m’accompagne pour avoir vécu cette expérience et combien elle a changé ma vie. Une paix incroyable a entouré John et a inondé la pièce et la maison lorsqu’il s’est envolé dans les bras de notre gourou. Chaque jour, je me sens entourée de son amour ? Il me pousse et m’aide avec détermination à retourner à la maison. Je suis reconnaissante d’avoir pu faire l’expérience de ce que je suis convaincue d’être un mariage spirituel. Une union où l’on s’aide mutuellement avec amour à retourner à notre vraie maison ».

Pour en savoir plus sur Lahiri Mahasaya

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