La mort n’est pas la fin de la vie

Notre corps mourra un jour, mais nous ne savons pas quand. Pourtant nous vivons comme si ce corps était immortel. Ou, au moins comme s’il allait mourir dans tellement longtemps que cela ne valait pas le coup d’y penser.

Lorsque l’âge, la maladie ou la mort d’un proche viennent fracasser cette illusion, nous nous trouvons face à la seule question qui vaille : qui sommes-nous ? Et donc, qui va mourir ?

Le corps mourra, bien sûr. Notre personnalité actuelle – toutes les étiquettes par lesquelles nous nous définissons – mourra avec lui. Mais notre être profond ne mourra pas. Certains l’appellent âme, Soi, Self, Atman, etc., le nom par lequel nous le désignons est sans importance.

Notre être profond n’est pas lié à notre corps, ni même au monde matériel dans lequel nous vivons. Il est une partie du champ d’amour infini qui constitue notre univers – et tout ce qui existe et que nous ne voyons pas.

Comme le disait le jésuite Pierre Teilhard de Chardin « Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle, nous sommes des êtres spirituels vivant une expérience humaine ».

L’Amour est une énergie infinie

Cette énergie d’amour est au-delà du temps et de l’espace, elle n’a ni commencement ni fin, ni début ni limite. Nous sommes un élément de ce champ d’amour infini et nous sommes reliés à tout ce qui le compose.

Nous sommes faits pour être irrigués, nourris en permanence par cette énergie d’amour et la transmettre autour de nous. C’est cela qui nous rend réellement vivants.

La santé n’est pas seulement, ni même d’abord, physique. Savoir que nous sommes un infini d’amour peut nous aider à vivre et mourir en paix. En paix avec nous-même, avec ceux qui nous entourent et avec l’univers. C’est cela la véritable guérison, celle qui dépasse la mort physique.

La mort n’est pas la fin de la vie

C’est le retour de notre être profond dans son véritable univers. C’est le moment où notre nature réelle se dé-voile. Nous savons alors que nous sommes bien plus qu’un corps et une personnalité et que nous l’avons toujours été.

Ram Dass disait : « La mort n’est ni une erreur ni un échec, c’est un soulagement. C’est comme enlever des chaussures trop étroites. »

C’est ce dont témoignent aussi bien les sages et mystiques – de toutes les spiritualités – que les personnes ayant vécu une EMI (expérience de mort imminente). Tous nous disent qu’après la mort du corps, il subsiste une conscience qui ne connait aucune limite et qui rejoint un océan infini d’amour et de joie.

Anita Moorjani a raconté cette expérience dans son livre « Revenue guérie de lau-delà » : « J’eus ensuite l’impression d’être envahie par quelque chose que je ne pourrais décrire que par les mots « amour inconditionnel », mais même le mot amour ne lui rend pas justice. C’était la bonté la plus profonde que j’aie jamais expérimenté auparavant. C’était au-delà de toute forme d’affection que nous pouvons imaginer et c’était inconditionnel (…) Je me sentis baignée et complétement régénérée dans cette énergie. Elle me donnait un sentiment d’appartenance, comme si j’étais enfin arrivée chez moi, après tous ces combats. »

Nous sommes tous reliés

Et elle ajoute : « Nous sommes tous reliés, dans tout l’univers. Tout appartient à un Tout infini. Nous sommes tous des facettes de cette unité, nous sommes tous Un et chacun de nous influe sur le Tout collectif. Notre essence profonde est l’amour pur. Nous sommes amour pur, chacun de nous. »

Thomas Merton a vécu une expérience identique dans un moment de méditation intense : « Ensuite, ce fut comme si je voyais soudain la beauté secrète de leurs coeurs, l’essence de leur réalité, l’être que chacun est aux yeux du Divin. Si seulement ils pouvaient se voir eux-mêmes tels qu’ils sont vraiment. Si seulement nous pouvions nous voir tout le temps ainsi les uns les autres. Il n’y aurait plus de guerre, plus de haine, plus de cruauté, plus d’avidité. Je suppose que le grand problème serait que nous nous jetterions au sol pour nous vénérer mutuellement. »

Nous ne pouvons accueillir pleinement cet Amour que si nous nous aimons nous-même inconditionnellement et si nous renonçons à nous juger et à juger les autres.

Notre mission la plus urgente : nous aimer et aimer les autres

Là encore, l’âge ou l’annonce de la maladie peuvent nous aider à réaliser que c’est ainsi que nous voulons vivre et mourir, dans la paix avec nous-mêmes et avec les autres. Rien n’est plus important et de plus vital que faire cette paix à l’intérieur de nous. C’est elle qui nous donnera la joie et le bonheur véritables.

Ce sera aussi notre manière de contribuer à rendre le monde meilleur.

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