La mort n’existe pas 

Le journaliste Stéphane Allix parle des enseignements tirés de ses expériences très proches des EMI :

Notre monde donne le sentiment d’être réel et dense, mais là d’où je reviens, même s’il n’y a pas de matière, c’est encore plus réel.  C’est bien dans une vraie réalité que je pénètre chaque fois que je me libère de l’activité de mon cerveau. Quand le cerveau s’arrête, on se réveille. Notre monde terrestre est une illusion de matière. La science commence à s’en douter, j’en ai fait l’expérience.                                                            

L’effacement total de notre ego, de notre identité, ne conduit pas à la disparition de la conscience. Au contraire, nous redevenons l’univers entier. La mort n’existe pas. 

Notre Conscience ne disparait pas après notre mort

Après la vie terrestre, il n’y a plus d’identité propre. Nous ne sommes plus limités à un « moi » mais nous redevenons une conscience élargie à l’infini, intriquée aux autres consciences, sans illusion de séparation. 

Nous sommes des fragments d’un être plus large et nous travaillons à son harmonie. Le monde entier est contenu dans notre âme. La mort est absolument sans danger. La mort concerne exclusivement notre corps. Notre nature profonde n’est pas concernée. Après la mort physique du corps, la conscience sort du temps et de l’espace. Nous redevenons infinis. 

La mort nous révèle que la personnalité à laquelle nous nous identifions tout au long de notre existence corporelle ne définit pas notre être. Notre personnalité n’est pas notre conscience. Dès lors la grande question est de savoir qui meurt ?

Comme le dit Ram Dass, « nos corps capturent la conscience ». Notre cerveau travaille tout au long de notre vie à développer et renforcer un sentiment d’identité, d’unicité et de localisation spatiale. L’âme s’est glissée dans un rôle pour vivre une expérience terrestre et le rôle s’est mis à croire à sa propre existence. Dès lors, il recouvre l’âme comme la boue recouvre un torrent. 

Tout ce qui arrive a un sens

Toute notre vie terrestre a du sens, tout y est enseignement et participe d’un cheminement vers l’harmonie, même si cela dépasse parfois notre entendement. Notre âme avait un plan en arrivant. Quel que soit le moment de notre mort, il a été choisi par l’âme. 

Ram Dass : « l’âme a son agenda propre en prenant naissance en tant qu’être humain. Elle a un certain travail à faire et à terminer sur le plan terrestre. Elle utilise le corps et la personnalité pour le faire et lorsqu’il est terminé, elle quitte ce plan. 

Les êtres les plus sages que j’ai rencontrés m’ont tous affirmé qu’une âme ne quitte la terre ni une seconde trop tôt ni une seconde trop tard. Pour nous qui nous identifions si fortement à notre corps et notre personnalité, c’est difficile à comprendre. 

Parce que nous n’écoutons pas suffisamment à l’intérieur de nous-même, nous considérons le plan terrestre comme le seul qui existe. Nous voulons donc qu’il dure le plus longtemps possible. Dès qu’on commence à regarder du point de vue de l’âme, l’image est tout à fait différente. »

Après la mort on conserve une certaine manière d’individualité. Il faut parfois du temps à l’âme pour se libérer de l’engourdissement par la personnalité. 

La mort n’est ni une erreur ni un échec

Ram Dass : « si vous vous identifiez à votre âme, la mort est un jeu d’enfant. Elle n’a pas à être traitée comme une ennemie pour savourer la vie. Gardez la mort présente à votre esprit comme une incroyable transformation. La mort n’est ni une erreur ni un échec, c’est un soulagement. C’est comme enlever des chaussures trop étroites. »

En réalité, ce n’est pas le passage d’un monde à l’autre, car notre conscience fondamentale est déjà dans cet autre monde, en même temps que dans le nôtre. 

Nous sommes, à la fois, des individus séparés les uns des autres et des consciences reliées les unes aux autres dans un champ d’amour infini, comme les grains de sable sur une plage immense ou les gouttes d’eau qui composent l’océan. 

Les milliards et les milliards de reflet de la Conscience qui apparaissent dans les êtres humains et dans tout ce qui existe sont reliés entre eux par ce champ d’amour. Lorsque l’ego disparait nous prenons conscience de cette unité. 

Ram Dass : « l’âme n’est pas limitée à l’amour humain. Elle est reliée aux autres par un amour qui dépasse toute compréhension, l’amour spirituel. Cet amour n’est pas modifié ou altéré par les changements de forme et de monde. Lorsque votre esprit sera suffisamment apaisé, votre cœur vous donnera l’assurance que cet amour est toujours avec vous, l’a toujours été et le sera toujours. » L’amour est le pont entre les deux mondes. 

Une invitation à renouer le contact avec notre dimension spirituelle

La mort est un miroir sur la vie, car elle vient bousculer nos certitudes sur ce que nous pensons être : un individu stable aux caractéristiques bien définies et distinct de tous les autres. La mort révèle que cet individu n’était qu’un ensemble de masques éphémères. 

Nous traversons l’existence sans savoir qui nous sommes vraiment. Nous nous accrochons à un mirage, celui du personnage que nous avons construit et nous sommes terrifiés à l’idée de le voir disparaitre un jour car nous pensons que cela sera la fin de qui nous sommes. Mais nous ne sommes pas cet ensemble de masques qui sont en lutte perpétuelle les uns contre les autres.  

Nous vivons totalement hypnotisés par nos pensées, qui ont pour seul but de donner une cohésion apparente au personnage que nous incarnons. Nous consacrons toute notre énergie à protéger ce personnage, nous coupant de plus en plus de notre être profond. 

La mort est juste celle du personnage, l’acteur reste vivant. 

Écouter notre âme

Toutes les réponses sont en nous, dans notre âme, éternelle et dont l’amour est la nature. Elle demande juste que nous fassions silence et que nous l’écoutions. 

Quand on vit une expérience d’état de conscience modifiée, il y a toujours un moment où il faut redescendre dans le monde réel. 

La personnalité n’est qu’un fragment de notre véritable nature, mais elle est indispensable pour vivre sainement dans notre monde. Elle n’est donc pas à jeter, il faut seulement qu’elle ne soit plus prédominante.

La méditation est un chemin pour cela. La méditation n’est pas une thérapie ou un outil de développement personnel, mais un chemin vers l’âme. C’est une pratique spirituelle par essence. 

Nous n’avons besoin de rien d’autre que d’amour pour ouvrir la porte. Juste arrêter de tout vouloir contrôler. 

Ce qui vit en nous ne peut pas mourir

1. Une formule bouddhiste dit : « avant l’éveil, les montagnes sont des montagnes et les fleuves sont des fleuves ; pendant l’éveil, les montagnes ne sont plus des montagnes et les fleuves ne sont plus des fleuves ; après l’éveil, les montagnes sont des montagnes et les fleuves sont des fleuves »

 2. Arnaud Desjardins disait qu’on devrait toujours entrer en méditation avec la conscience que nous nous tournons vers le sacré en nous. 

Je vous recommande chaleureusement la lecture du dernier livre de Stéphane Allix : « La mort n’existe pas » – Editions Harper Collins

Plus d’informations sur Stéphane Allix et son travail : https://www.inrees.com/soutien/Stephane-ALLIX/

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