Comment as-tu aimé, qu’as-tu fait pour les autres ? est le second livre de Nicole Dron. Elle est très connue pour son EMI qu’elle décrit en détail dans 45 secondes d’éternité. C’est une des premières françaises à avoir osé parler de son expérience, vécue en 1968, lors d’une opération chirurgicale. Voici quelques extraits de son livre. Je vous recommande sa lecture complète : il est d’une grande richesse, en particulier sur le sens de la vie, actuelle et à venir.
Je souhaite vous inviter à poursuivre votre quête et vous approcher au plus près de « votre vérité ». Celle qui vous permettra de répondre à La question : Comment as-tu aimé, qu’as-tu fait pour les autres ?
Baignée dans la Lumière
J’ai été baignée dans une Lumière, un Amour, une Intelligence, une Sagesse, une Conscience et une Paix infinis. Je ne pourrai jamais oublier. Je sais qu’en moi existe cette essence, cette force de vie magnifique qui m’anime et me rend consciente. Je suis une parcelle éternelle, un segment de l’âme du monde qui réside dans tous les êtres. J’ai découvert cela avec émerveillement.
Je suis revenue pour apprendre à aimer au niveau de l’âme et pour avoir le courage d’être “vraie”. Il m’a été dit que nous revenions sur Terre tant que nous n’avions pas acquis assez d’Amour et de Sagesse. Tout est une question d’évolution et celle-ci accomplie, nous pouvons poursuivre notre route sur d’autres plans d’existence.
Quand tu rentres dans la “Lumière-Amour”, tu ne ressens pas seulement cet amour infini, mais tu deviens l’Amour. Tu es l’Amour. Toutes les portes et fenêtres de ton âme s’ouvrent et tu comprends tout, tu sais tout. Tout s’éclaire… Ce n’est pas une accumulation de savoir. C’est une énergie qui est à la fois connaissance infinie, amour et sagesse. Par un phénomène d’osmose, de résonance, tu deviens cette énergie.
45 secondes d’éternité et de plénitude
Pendant l’opération, mon cœur a cessé de battre (électrocardiogramme plat pendant quarante- cinq secondes environ). Et pendant ces quarante-cinq secondes, j’ai vécu une expérience profonde, intense, inoubliable. Son empreinte indélébile colore à jamais toutes les dimensions de ma vie. Elle repose toujours en moi et me rappelle la plénitude, la beauté et la paix immense d’un état qui défie toute description. En comparaison de cet état, les recherches exclusives de richesses matérielles, de renommée, de pouvoir et de gloire paraissent dérisoires et misérables.
Ensuite, je me suis trouvée dans un abîme de ténèbres, de silence. Puis j’ai été propulsée à toute vitesse à travers un tunnel vers une lumière merveilleuse, tellement vivante… Plus je m’approchais d’elle, plus elle grandissait et plus une joie inouïe me pénétrait. Et je suis entrée dans cette Lumière… Et là, il n’y a plus de mots…
La Lumière et tout est dit
Comment parler de la Lumière : il faut la vivre ! C’est une substance splendide, vivante, irradiante, d’une pureté incroyable. C’est aussi une paix infinie… En elle, je n’avais plus conscience du temps et de l’espace, mais d’Être. Je prenais conscience que j’étais éternelle, que j’avais toujours vécu et que je vivrais toujours, qu’il n’y a que la vie…
C’est un moment indescriptible et le seul fait de penser au mot « Lumière », même quarante-huit ans après, m’émeut toujours au plus haut point, parfois même jusqu’à en pleurer, tant son souvenir reste intense. Aucun mot ou concept humain ne peut décrire et expliquer cette Lumière. C’est une substance d’amour que certains pourraient appeler Dieu, ou l’émanation de Dieu ou l’énergie du monde, ou la Source.
Qu’importent les mots ! Je ne cherche même pas à l’analyser. Pour moi, elle est la Lumière et tout est dit. Cette Lumière est aussi un océan d’Amour pur, un amour qui s’offre et qui ne demande rien. C’est un amour qui vous comble et vous restaure, un Amour soleil.
Devenir Amour
J’ai non seulement ressenti de l’amour, mais, par une espèce d’osmose, je suis devenue l’Amour. J’étais l’Amour et j’étais la Vie et cela, je ne pourrai jamais l’oublier. Cette fusion, ce sentiment de ne faire qu’Un dans l’Amour avec tout ce qui « Est », constitue le cœur de mon expérience. C’est mon trésor.
L’entrée dans cette Lumière a été le plus beau moment de ma vie. En elle, j’y ai revu mon jeune frère et cela a été une rencontre inoubliable. J’ai compris que les liens d’amour ne meurent jamais.
Deux questions si simples
Un être que je n’oublierai jamais m’a posé ces deux questions si simples mais si exigeantes à la fois : — Comment as-tu aimé et qu’as-tu fait pour les autres ? En sa présence, toute ma vie s’est déployée, avec ses beautés bien sûr, mais aussi ses faiblesses et ses manques. Toute ma vie était évaluée par rapport à ce qu’elle aurait dû être si j’avais toujours agi avec amour et sagesse. Ce n’était pas un jugement, mais une prise de conscience de ce qui m’éloignait de l’amour.
L’Amour est le secret de la vie, le secret de Dieu. Et je sais qu’il n’y a que la vie !
Pour avoir touché, pendant mon expérience au sacré, à la beauté et à l’unité de la vie, pour avoir goûté à cet état de plénitude qui la caractérise, je suis persuadée que rien n’est plus important sur cette Terre que de chercher à l’établir en soi et autour de soi. Car c’est de cet état qu’émerge le meilleur dans les sciences, les arts, les religions et les relations humaines. Imaginez aussi la prédominance de la Conscience au sein de la politique et de l’économie ! Toute la qualité d’une vie dépend de la reconnaissance en soi de cette plénitude de vie que l’on peut appeler Dieu, l’Être suprême, l’intelligence absolue originelle, la Source de vie, le Père, etc., et de la faculté qu’a tout être humain à se relier à cette source.
L’Amour est l’essence de toute religion vivante
L’important, pour moi, n’est pas le fait d’appartenir à une religion? C’est d’accéder, à travers elle, à l’Essence de la religion, à cet Amour magnifique et cette Sagesse dans lesquels j’ai baigné au cœur de mon expérience, et de l’incarner. C’est le chemin de la transformation qui m’importe. Il est la voie, le processus alchimique qui fait de la chenille un papillon et amène l’homme à vivre la « grande expérience », celle de la Présence de Dieu en chaque être.
Je pense qu’une religion ou une tradition qui conduit à la tolérance, au respect, à l’amour et à la connaissance, une religion qui nous invite à devenir fraternels, meilleurs et conscients, est une religion qui a conservé sa sève. L’important, à travers elle, est de vous unir à Dieu et de le réaliser en vous. C’est de rechercher en elle la Source. Car la vérité elle-même est infiniment plus grande que l’aperçu qu’en laisseraient entrevoir toutes les doctrines, philosophies et religions du monde.
Les expériences mystiques, dit Mario Beauregard, révèlent la capacité des individus à entrer en contact avec une force objectivement réelle, transcendantale, un au-delà d’eux-mêmes, du temps et de l’espace. D’où les nombreux phénomènes psychiques qui demeurent inexpliqués par la science, tels que les guérisons “miraculeuses”, l’effet placebo, les prémonitions, les expériences de mort imminente, le sentiment d’union lors de la prière ou la méditation. »
A quoi sert de connaitre la suite ?
Souvent, on me demande à quoi ça sert de se « triturer les méninges » pour savoir ce qui se passera « après », car, de toute façon, on le verra bien le moment venu. Je ne suis pas d’accord. S’il est vrai qu’au cœur de l’expérience il nous est permis d’évaluer et de comprendre notre vie à la lumière de l’Amour et de la Sagesse, il est trop tard pour la changer…
On peut par exemple dans cette dimension comprendre vraiment ce que signifie le mot aimer dans son sens absolu. Mais « devenir amour » implique le fait de l’avoir réalisé en soi, donc d’avoir traversé des expériences plus ou moins heureuses, plus ou moins douloureuses pour apprendre à aimer « vrai » et à concrétiser en soi cet état d’amour.
Vivre l’amour au quotidien
L’Amour invite au discernement, à l’écoute, au dévouement, à la patience, au respect, au pardon. Il invite à manifester des trésors de générosité et de tendresse, bref à se transcender. Il n’est pas un concept abstrait. C’est en l’expérimentant dans toutes ses dimensions, en le vivant à fond, qu’il devient une partie de nous. Il en est de même pour tous les aspects de la vie.
Et c’est sur Terre, à l’école de la vie matérielle, que nous sont offertes les opportunités de grandir. Les obstacles rencontrés permettent à nos qualités de s’épanouir et de se manifester. Ils sont, en quelque sorte, l’équivalent pour nous de ce qu’est la haie d’obstacle pour le cheval. Sans elle, il ne pourrait se dépasser. Il faut que nous réalisions, au plus profond de nous-mêmes, ce dont nous avons pris conscience.
Vivre pour évoluer et grandir
« L’être humain ne peut évoluer que lorsqu’il est incarné », a dit un grand initié. À sa mort, il emporte dans le monde spirituel non pas son bagage de savoir, mais ce qu’il est devenu. Car le savoir permet de « devenir », mais la concrétisation de ce savoir permet « d’Être ».
Croire qu’il suffit de mourir pour recevoir tout ce que le monde suprasensible pourrait nous donner, même quand on a négligé ici-bas de s’y préparer, est une croyance tout à fait fausse. Car chaque monde a sa mission particulière. Ce que l’homme peut acquérir dans son incarnation terrestre, il ne saurait l’obtenir dans aucun autre monde.
Il est donc faux de dire qu’il suffit de s’intéresser exclusivement à son existence terrestre et qu’il sera toujours temps de voir ce qui se passera ultérieurement. Car ce qu’il adviendra alors dépend précisément de la façon dont nous nous sommes préparés ici-bas. Tout est relié.
Par exemple toutes les qualités et potentialités que nous recevons en héritage à notre naissance sont le résultat des forces que nous avons ramenées de la vie qui s’est écoulée entre notre dernière mort et notre nouvelle naissance. Mais ces forces de réalisation elles-mêmes ont été engendrées par les accomplissements (ou non) que nous avons réalisés en nous au cours de notre précédente incarnation et qui attendent une nouvelle manifestation pour devenir plus efficientes ou pour être purifiées.
Les prises de conscience de notre dernière vie terrestre, les pensées, les paroles et les actes qui les concrétisent peuplent notre esprit au moment de notre transition et déterminent donc notre futur.
là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur
Tout ce qui nourrit notre conscience, tout ce à quoi et à qui nous accordons de la valeur, ou dont nous sommes dépendants : argent, pouvoir, renommée, passions diverses, désirs, peurs, frustrations, mais aussi : générosité, sincérité, respect, amour sincère, courage, sagesse, etc., tout cela est « Nous ».
Et c’est avec ce bagage d’accomplissements et de non-accomplissements, conservé dans quelque repli de la mémoire universelle, qu’il nous faudra reprendre la route jusqu’à ce que nous devenions « Nous-mêmes » dans le sens le plus absolu du terme.
Je pense aussi que le fait de savoir que la mort n’est qu’un épisode de la grande vie nous permet de mieux l’accepter, le moment venu. Et découvrir que la vie a un but, celui de réaliser ce qu’il y a de meilleur en nous, nous permet de la traverser les yeux ouverts, conscients. Cela nous aide à écarter les apparences trompeuses et les paradis artificiels qui pourraient nous éloigner de ce but et de notre étoile.
Les EMI parlent d’abord de la vie
Une Emiste a dit : « Les témoignages d’EMI essaient de rassurer les gens face à la peur de la MORT au lieu de les responsabiliser sur le sens de la VIE ! Or je sais désormais que chaque pensée, chaque parole, chaque action que je commets sur cette Terre a des conséquences pour moi et pour les autres, ici, maintenant et pour longtemps… »
Beaucoup de personnes m’avouent avoir été fortement secouées par la question qui m’a été posée au cœur de mon EMI : “Comment as-tu aimé, qu’as-tu fait pour les autres ?” Cette question a agi comme un “révélateur” et réorienté leur vie vers plus de fraternité, de conscience et de responsabilité. Un monsieur m’a dit encore tout récemment : “J’ai assisté à l’une de vos conférences il y a plus de vingt ans déjà, et jamais je n’oublierai l’impact que ces mots ont eu dans mon cœur. La question qui vous a été posée a transformé radicalement ma vie.”
Une revue de vie déterminante
En ce qui me concerne, c’est la revue de ma vie, suivie de la prise de conscience de son contenu, qui a été la plus déterminante dans mon expérience. Si je transmets celle-ci aujourd’hui, c’est, bien sûr, pour témoigner de la survie de l’âme. Mais c’est surtout et avant tout pour éveiller les consciences sur le sens et les vraies valeurs de la vie, ainsi que sur la nécessité d’une transformation intérieure, individuelle et collective de l’humanité. C’est urgent, car seule cette transformation pourra sauver le monde.
Je pense que le côté merveilleux de l’expérience attire, dans un premier temps, beaucoup de personnes. Pour les inviter ensuite, par une succession de prises de conscience de plus en plus profondes, à effectuer ce travail intérieur de purification qui est, à mon avis, le message central de l’Expérience.
L’approche de la fin de vie invite à l’essentiel
La personne qui se sait proche de la fin de sa vie n’a que faire des conversations oiseuses. Elle entre dans son intériorité, dans son authenticité, et souhaite des échanges « vrais » avec son entourage. Et même si au cours de sa vie elle n’a éprouvé aucune attirance pour une religion ou philosophie particulière, elle peut, à cette période cruciale de son existence, ressentir le besoin d’être éclairée sur les vraies interrogations qui peuvent surgir du plus profond de son être.
Un petit enfant m’a dit : « Pourtant tu ne devrais plus avoir de défauts, Mamie, puisque tu as été au ciel ! »— Eh oui, mais il y a une grande différence entre voir la Lumière du ciel et devenir aussi belle qu’Elle. Ce n’est pas parce que tu vas dans l’eau que tu sais nager. Il faut apprendre à nager. Nous n’avons pas à apprendre à devenir Lumière, car nous y sommes déjà.
Mais nous devons apprendre à enlever tous les obstacles qui nous séparent d’Elle. Et ça ne se fait pas par un coup de baguette magique. Il faut s’entraîner tous les jours à modifier son caractère, à purifier ses pensées et ses sentiments, à devenir plus patient. Petit à petit, avec beaucoup de persévérance, on découvre que l’on a changé et qu’on a fait entrer un peu plus de lumière dans son cœur et dans sa vie, un peu plus de liberté. C’est ça, nettoyer ses pensées.
Aimez toutes les parties de vous
Il faut s’aimer soi-même, il faut accepter toutes les parties qui nous composent, même les plus sombres. Elles ne le sont que parce qu’elles ne sont pas éclairées par la lumière et réchauffées par l’amour. Ce n’est qu’en découvrant l’ignorance et la souffrance qu’elles masquent – et qui sont à l’origine de tous nos tourments – qu’on peut s’aimer et se pardonner. Et ce n’est qu’en comprenant, en aimant et pardonnant, qu’on se transforme.
Avant de revenir, j’ai su « qui » j’étais vraiment. Un être s’est présenté devant moi et je n’avais qu’une envie : celle de me fondre en lui parce que je savais que cet être était moi. Tu comprends, c’est comme si tu étais un rayon de soleil et que brusquement, tu prenais conscience que ce rayon qui provient du soleil EST aussi le soleil. Cela te donne envie de te fondre dans sa lumière, dans sa force, dans sa chaleur. Tu as envie de devenir le soleil tout entier. C’est ce qui s’est produit pour moi. J’ai été attirée irrésistiblement vers cet être et je désirais devenir « Ce » qu’il était. Il dégageait tant de force, d’amour, de sagesse et de paix, il était tellement moi entièrement, le plus beau de moi, moi dans toute sa splendeur, que je voulais m’unir à lui pour toujours.
« Ce » que nous sommes est parfait
« Ce » que nous sommes réellement est parfait et nous venons sur la Terre avec, dans le cœur, une petite graine de perfection afin qu’elle germe et transforme les épines de notre cœur en fleurs magnifiques. N’oublie jamais que ton vrai Toi est magnifique. Qu’il est si fort et si puissant qu’en pensant à lui, qu’en te liant à lui, tu peux traverser les pires difficultés, les pires épreuves de la vie. Ne pense jamais que tu es un faible pêcheur. Tu as en toi la Force de l’Amour et la Lumière de la Sagesse.
Pourquoi la souffrance ? Pourquoi le mal ?
Pourquoi toutes ces souffrances s’il existe un Dieu d’amour ? Évidemment, si l’on conçoit Dieu comme un être siégeant en haut de son Olympe et faisant la pluie et le beau temps, on ne peut accepter toutes les injustices et les souffrances qui règnent sur cette Terre. C’est révoltant, bien sûr…
Mais si Dieu est l’intelligence universelle qui anime toute la création (ce que j’ai ressenti intimement durant mon expérience), on sait qu’une parcelle divine, pure et inaltérable existe dans tout ce qui “Est”. Cette Essence universelle, cette Âme, pénètre tout et est dotée de conscience qui varie, bien entendu, selon les règnes. Elle est le potier qui a besoin de la glaise pour réaliser son œuvre.
Mais la matière vibre à des fréquences plus basses et, quand l’homme s’incarne, il s’alourdit et devient en quelque sorte “impur”, non parce qu’il a péché, mais parce que son essence divine doit s’exprimer à travers ces différents rythmes ou fréquences plus ou moins denses (physique, émotionnelle et mentale), et la synthèse de ces énergies ne lui permet pas d’exprimer le meilleur de lui-même.
Le libre arbitre
La réponse de son âme à tous les stimuli de la vie, ainsi que son libre arbitre, a façonné le caractère qu’il a élaboré depuis le début de la création. C’est ce caractère ou ego – à ne pas confondre avec sa véritable Essence divine – qui est à l’origine, en grande partie, de toutes les perversions et de la majorité des souffrances de ce monde.
Ce n’est pas Dieu, c’est la part de Dieu non accomplie, non reconnue en chaque être, qui crée ce monde d’incohérences. Notre travail est, en quelque sorte, de “spiritualiser” la matière en élevant notre conscience et en transformant notre caractère afin que Dieu puisse s’exprimer librement en nous. L’expérience du mal sur la Terre, nous disent les sages, nous fait passer par l’enfer des malheurs. Mais cet enfer terrestre nous enseigne, car une discrimination se fait peu à peu entre ce qui cause les souffrances et le bien qui permet de les éviter. Vie après vie, renchérissent-ils, la voie du ciel nous apparaît comme la seule valable. C’est ainsi que la Sagesse se forme en chaque homme.
Être, tout simplement
“Être” est un état de conscience qui peut se vivre sur la Terre et il n’est nul besoin de mourir pour le connaître. Si nous pouvions vivre l’instant présent, dans toute sa plénitude, c’est-à-dire en étant libre des attachements et des regrets du passé ainsi que des attentes du futur, simplement en éprouvant, comme un jeune enfant, le bonheur d’être, ce serait le ciel sur la Terre. Mais, pour éprouver ce bonheur d’être dans l’instant présent, il faut avoir retrouvé la Source en nous…
Quel dommage qu’un voile sépare ceux qui partent de ceux qui restent ! Pourtant, je sais bien qu’il n’y a aucune séparation. Notre conscience humaine est trop matérielle, trop dense pour voir que notre vie se poursuit après la transition.
La mort n’existe pas
La mort n’existe pas, la vie continue, et malgré les épreuves et les souffrances rencontrées et dont certaines vous mettent à genoux, on découvre, au bout de la vie, qu’elle valait la peine d’être vécue. Car elle nous a donné la possibilité d’extraire, du plus profond de nos épreuves, l’or qui est en nous : l’Amour. Celui qui vous réunira. Oui, savoir que la vie continue et que nous nous retrouverons un jour change tout le sens de la vie.
Et le suicide ?
Votre fille [qui s’est suicidée] a été accueillie par l’Amour divin. De cela, ne doutez jamais. C’est un amour qui comble, qui restaure et qui guérit toutes les blessures de la vie ayant conduit un être humain à perdre le goût de l’existence. C’est un amour qui éclaire et qui fortifie et je suis sûre que son plus grand bonheur serait désormais que vous puissiez le ressentir, cet Amour. Que votre cœur puisse devenir un nid, un havre de paix dans lequel votre fille pourrait se reposer et puiser sa force et son oxygène pour poursuivre son évolution.
D’après mon expérience et les enseignements de la science spirituelle, je pense que l’être qui a mis fin à ses jours est, dans un premier temps, profondément perturbé de s’apercevoir qu’il continue de vivre. Et, surtout, il souffre de ressentir la douleur que son geste a occasionnée dans le cœur des personnes aimées et de découvrir les répercussions futures qu’il entraînera dans sa vie et dans leurs vies.
Ce que je sais, c’est que dans cette Lumière, j’ai tout compris. Je n’ai pas été jugée. C’est la lumière de mon âme qui a évalué ma personnalité et en a constaté les beautés, mais aussi les faiblesses. C’est aussi dans cette Lumière que j’ai pris conscience de ma dimension réelle, de “Ce” que je suis en réalité, de cet être magnifique que chacun d’entre nous Est, sur le plan de l’absolu.
Il y a de nombreuses maisons dans l’au-delà
Si nous le savions, nous serions capables de traverser avec courage toutes les épreuves de la vie ! Je suis revenue à la vie, mais je sais désormais, par expérience personnelle, ainsi que par les enseignements de toutes les traditions spirituelles, que l’âme se rend dans l’une des “maisons” correspondant à son état de conscience. Cela afin d’extraire la leçon de sa dernière vie et de se préparer, après bien des étapes et une certaine purification, à une nouvelle mission. Elle lui permettra de mettre en application les enseignements reçus et de réparer ses errances.
Dans ces demeures de régénération de l’âme, les entités désincarnées se préparent, est-il dit, à une future renaissance sur Terre ou dans une dimension équivalente. Et ce sera avec une conscience enrichie de la nouvelle compréhension acquise entre deux incarnations et fortifiées de bénédictions divines qu’elles poursuivront leur mission.
Écoutez votre voix intérieure
Mais, allez-vous me dire, elles ne s’en souviendront plus ? Si, elles s’en souviendront. Que ce soit consciemment ou inconsciemment, elles auront comme une vague réminiscence de leur passé. Cela se manifestera sous la forme d’une “voix de la conscience” qui les incitera à résister aux tentations qui pourraient se présenter de nouveau à elles. En attendant, nous pouvons beaucoup les aider par la prière, cette énergie d’amour
On n’échoue pas vraiment, pas au point d’être séparé pour toujours de Dieu. Son Amour est immense… Mais on retarde le moment des “épousailles” et l’on revient encore pour reprendre le collier et accomplir ce qui n’a pas été compris et réalisé précédemment. C’est une perte de temps et une grande souffrance pour l’âme de revenir. Ce n’est pas l’Amour de Dieu qui veut cela. C’est nous qui, délibérément, nous éloignons de lui.
Le retour à la Source
Quand cette émanation, cette âme, quitte la Terre à la fin d’une vie bien remplie, elle retourne à sa Source. Mais quand elle est incarnée de nouveau, sa véritable identité spirituelle existe toujours sur le plan de l’âme et peut être contactée par tous ceux et celles qui l’ont connue sur Terre et qui sont retournés au “Pays”. Nous sommes ici en présence d’âmes, de la partie la plus subtile de notre être, de ce qui est éternel. En comparaison, notre corps incarné représente un doigt de l’Être immense que nous sommes. Mais le doigt n’est pas l’Être… Nous sommes infiniment plus “grands”, plus “multidimensionnels”, que notre apparence ne le laisse présager. C’est la raison pour laquelle nous nous retrouvons toujours.
En effet, ce n’est qu’une empreinte de nous qui se réincarne et ce n’est qu’une infime partie de notre être total qui reprend un corps… Ce n’est qu’une fréquence vibratoire parmi toutes celles qui caractérisent “la grande onde” que nous sommes. Quand nous mourons, nous nous ouvrons à notre dimension totale.
Nous ne sommes jamais séparés de ceux que nous aimons ou avons aimés
Nous ne sommes jamais séparés. En ce moment même, la pointe de votre âme communie avec celle de votre grand-mère et cela en toute conscience. Quel dommage que notre conscience terrestre soit si imperméable et ne se souvienne pas de ces contacts ! Sauf si nous faisons un travail de purification intérieure et que, grâce à lui, nos vibrations s’affinent…
Les enseignements spirituels disent qu’il n’y a qu’une seule âme dans l’univers : la conscience universelle. En tout être vivant se trouve un segment inséparable de cette âme cosmique et ce segment constitue l’âme humaine qui ne cesse jamais de faire partie de l’âme cosmique. L’âme universelle n’est pas limitée dans son pouvoir de division, autrement dit, elle peut se segmenter à l’infini et donner continuellement naissance à de nouvelles âmes. On peut la comparer à l’électricité qui peut alimenter une multitude de lampes électriques à la fois. On peut en rajouter et en retirer.
Mais où trouver en soi cette force, cet élan pour commencer ce travail et surtout le poursuivre, me direz-vous ? En nous y appliquant chaque jour, en étant vigilants aux pensées que nous émettons, aux émotions que nous ressentons, en essayant de réparer le mal qui a été fait, en essayant de transformer nos défauts en qualités avant qu’ils ne déclenchent d’autres rouages, en essayant de nous aimer. En étant conscients de l’enjeu en cours. Chaque petite victoire donnera plus de vigueur à notre force intérieure. Et surtout, en exerçant avec discernement notre libre arbitre quand un nouveau choix se présente à nous. Où ce choix va-t-il me mener, moi et tous ceux qui m’entourent
Vous avez une « mission de vie »
Nous avons tous une “mission” dans la vie et, à part exception, elle n’est pas facile à découvrir. Elle ne se révèle, la plupart du temps, que par petites touches et n’est pas toujours celle que notre ego désire. Il faut souvent être arrivé au milieu de sa vie pour entrevoir ce qu’elle est. Elle peut s’exprimer à travers une profession épanouissante, mais pas toujours. Elle peut être découverte en pratiquant un hobby. Cette mission peut aussi consister à apporter de la joie et une aide particulière à son entourage, à établir des ponts, à exprimer, par les qualités qui sont les nôtres, de la beauté, de la tendresse, à susciter le désir “d’Être”, etc. Cela peut se limiter à poser un acte particulier dans sa vie ou dans la vie d’autrui, acte pour lequel on s’est tout spécialement incarné.
En général, elle permet d’offrir à l’humanité nos talents, nos qualités particulières. Plus notre quête devient une priorité, plus notre “mission” se profile à l’horizon et plus les opportunités pour la réaliser se mettent en place, attendant que nous soyons prêts et que des circonstances favorables le permettent.
Être dans la plénitude
“ÊTRE” représente pour moi la plénitude de l’état dans lequel j’ai baigné lorsque je suis entrée dans la Lumière. Dans cet état, c’était comme si j’avais déposé mon fardeau terrestre. J’étais pénétrée d’un amour absolu, d’une paix et d’une sagesse immenses, si loin des soucis et des agitations de cette Terre ! J’étais comblée ! Je prenais conscience “d’être et d’avoir toujours été”, d’avoir toujours existé. Je perdis mes œillères et je découvris que j’étais infiniment “plus” que je ne le pensais. J’étais l’Amour et j’étais la Vie ! Je ne faisais qu’un avec l’univers. J’étais en lui et il était en moi. J’ÉTAIS !
Je dirais qu’ÊTRE représente notre état originel, délesté de toutes nos misères humaines : égoïsme, jalousie, peurs, convoitises, passions, etc. C’est notre véritable Essence, notre SOI. Il ne s’agit pas du meilleur de nous-mêmes, mais d’être dans le SOI
Jean Klein nous explique que le “Je” inférieur, l’ego, peut se comparer à une banquise dans l’ océan du SOI. Il insiste pour demeurer quelque chose d’unique, de différent de l’eau de mer. L’ego veut être pris au sérieux et s’agrippe à sa fausse identité. Il oublie ou ne sait pas encore qu’il est de la même substance que l’eau de mer dont il a été tiré et en laquelle il retourne silencieusement, inexorablement. L’ego est, en effet, “une isolation dans le continuum” selon la tradition védique. Quand il fond, le SOI se découvre. La méditation est le processus d’application de la chaleur.
Découvrez le divin en vous
Or le travail sur soi consiste à aller à la découverte de l’Être, de découvrir le divin en soi : le SOI et le délivrer de tous les embarras émotifs et mentaux constituant l’ego. C’est un déplacement du centre de gravité. Le terme “travail spirituel” qu’on lui prête souvent est d’ailleurs impropre, souligne le thérapeute américain Dennis Boyes, car il s’agit toujours, en fait, d’un travail psychologique. Le spirituel n’a pas besoin d’être travaillé ; il est, depuis toujours, parfait. C’est le psychisme qui fait obstacle à la présence du SOI, du Divin en soi. Je me suis aperçue, au cœur de mon EMI, que ce n’est pas le fait de croire en Dieu qui nous sauve, mais le fait de Le réaliser en nous, dans nos fibres les plus intimes.
Illuminé ou réalisé ?
Il faut bien savoir que l’expérience de l’Être – qui est celle de certaines EMI – et la transformation à laquelle elle convie sont deux choses distinctes. À la simple expérience (illumination) qui est transitoire, il faut ajouter la connaissance et des années de vigilance et de pratique (méditation, prière, introspection) pour arriver un jour, au bout du chemin, à la réalisation, à sa concrétisation en nous. Être réalisé est autre chose qu’être illuminé.
J’ai ressenti cette expérience comme étant universelle, infiniment au-delà de toute expression religieuse, tout en étant la force agissante qui s’exprime en chacune d’elles.
Celui qui s’engage sur la voie est celui qui souffre d’un “manque d’être” et pour qui le Soi parle plus fort que l’ego, celui dont l’appel vers l’absolu est puissant.
Choisissez la Vie
“Être prêt” signifie que les plaisirs superficiels de la vie ne nous satisfont plus, qu’il manque quelque chose à notre bonheur malgré l’abondance dans laquelle nous pouvons vivre, malgré le respect dont nous sommes entourés, et malgré les capacités et les qualités qui sont les nôtres. Quelque part, nous nous sentons incomplets. Un vide s’est installé. Cela peut même s’accompagner d’une névrose qui ne serait rien d’autre, d’après Dürckheim, que le signe d’une vie qui s’est déroulée en dehors de notre être profond. Et je m’interroge : le burn-out qui fait tant de victimes ne serait-il pas la conséquence d’une vie qui n’est plus enracinée dans la Vie ?
L’important est d’être vigilant envers les rouages psychologiques dont on est dépendant et qui conditionnent notre vie. Et aussi méditer et prier, car tous deux créent des passerelles nous reliant au divin. Devenir transparent à l’être ! Préparer le terrain et ne rien forcer, ne rien exiger. L’expérience spirituelle ne se conquiert pas, elle est toujours une grâce.
Quel est l’enjeu d’une telle recherche ? Retrouver la plénitude de ce que l’on EST. Marcher dans la Lumière. Et il n’y a pas de mots pour décrire cela. J’ai vécu un instant d’éternité et son empreinte indélébile demeurera à tout jamais en moi. Retrouver l’amour, la vie et la liberté !
Un seul grand « Je Suis »
Mon expérience m’a permis de comprendre qu’il n’y a qu’une seule grande âme dans l’univers, un “Je Suis” qui repose dans une multitude de formes qui expérimentent la vie, et que lorsque l’on pardonne à un être les erreurs commises et les souffrances infligées, c’est aussi à soi qu’on les pardonne.
Chacun revient pour :
- prendre conscience de sa part d’ombre et la transformer en lumière ;
- apprendre à aimer au-delà de l’amour humain émotif qui ne recherche que le plaisir et la facilité ;
- développer sa force intérieure, libérer la vie qui est en lui et aider l’autre à faire de même ;
- découvrir qui il EST.
J’ai confié ma vie à l’univers en accueillant ce qui pouvait m’être éventuellement offert et que je me suis « aidée » en respectant mes intuitions.
Laissez-vous conduire
J’ai expérimenté le fait qu’il est nécessaire de mobiliser toutes ses énergies. Mais pas contre l’adversité, pas en s’épuisant à lutter, à refuser « ce qui est ». Mais, au contraire, avec l’aide qui nous est accordée quand nous nous alignons sur l’Énergie créatrice et que notre conscience devient ainsi le canal de Ses possibilités infinies.
Il ne s’agit pas d’attendre passivement que tout vienne à notre rencontre, mais de nous ouvrir aux possibilités qui pourraient se présenter à nous, d’écouter nos intuitions et d’agir en conséquence. Sinon, nos propres vouloirs, entachés de peur et de refus, risquent de court-circuiter les projets divins qui nous concernent.
Rayonner, c’est laisser resplendir l’Esprit que l’on Est.
Soyez ce que vous êtes en profondeur
L’homme en bonne santé peut être malade de ne pas être celui qu’il est au fond de lui. Dans un langage bouddhiste, on dirait sans doute que l’homme est malade de la distance qu’il a prise avec sa vraie nature. Dürckheim parle de la distance qui nous sépare de notre Être essentiel. Les symptômes de cette maladie sont le désordre et le manque de calme intérieurs, ainsi que le sentiment d’insécurité qui conduit à une angoisse existentielle, et il insistait aussi beaucoup sur ce point : un manque de joie de vivre.
Dans un futur proche, a dit Richard Moss, c’est le fait de nous honorer les uns les autres, d’œuvrer à la restauration et à la protection de l’environnement, qui définira un être spirituel. Sans quoi la Terre nous conduira à l’extinction, car nous n’aurons pas appris comment être humain. »
« Là où il y a une volonté ferme d’aimer et de faire le bien, il y a automatiquement un chemin qui s’ouvre pour préparer un avenir meilleur ». Père Pedro
Pour aller plus loin :
Le lien pour son livre sur Amazon ou la Fnac
Une de ses vidéos sur YouTube
Voir aussi l’article sur le premier livre de Nicole Dron « 45 secondes d’éternité »