45 secondes d’éternité

Dans son magnifique livre 45 secondes d’éternité – Mes souvenirs de l’au-delà, Nicole Dron raconte en détail son EMI. Son cerveau n’a arrêté de fonctionner que pendant 45 secondes, mais son expérience a rempli sa vie entière. En voici quelques pépites et je vous invite vivement à lire le reste. Il pourra vous donner beaucoup de réponses, sur l’au-delà et sur le sens de notre vie actuelle.

Mon EMI est une expérience profonde et inoubliable. Elle a élargi ma conception du monde et renversé toutes les valeurs de ma vie. Elle m’a touchée en profondeur, dans tous les aspects de mon être. Et elle m’a donné la certitude que la mort n’existe pas, qu’il n’y a que la Vie…

Je sais que je ne pourrai jamais l’oublier. C’est impossible. Elle est en moi et me rappelle la plénitude, la beauté et la paix immense d’un état qui défie toute description. En comparaison, les recherches exclusives de richesses matérielles, de renommée, de pouvoir et de gloire paraissent dérisoires et futiles.

J’étais là, avec toutes mes pensées, mes émotions, mes impressions, avec tout ce qui constitue mon être profond. Je voyais de tous les côtés à la fois, mais surtout, j’éprouvais un sentiment nouveau et incroyable : celui d’exister, de vivre au-delà de mon corps. Si vous saviez comme c’est bouleversant de se sentir vivre au-delà de soi ! Je prenais conscience d’être l’habitant de mon corps, comme un chauffeur est l’habitant de sa voiture.

La Lumière et l’Amour

Comment vous parler de la Lumière, il faut La vivre… Cette lumière était splendide, merveilleuse, vivante, irradiante, d’une pureté incroyable. C’était aussi un océan d’Amour, mais de l’Amour pur, celui qui s’offre et ne demande rien, un Amour soleil. Et j’étais l’Amour. J’étais immergée dans un océan d’Amour, totalement comprise, comblée, restaurée et aimée telle que j’étais. Cela de toute éternité et si loin des soucis et des agitations de cette Terre.

J’ai compris que j’étais une partie de cette lumière et que j’étais éternelle. Dans cette plénitude et cette paix immenses, j’ai compris le sens des mots « Je suis ». C’est comme si, tout en étant moi, je devenais tout et que je retrouvais ma nature réelle. J’avais retrouvé ma patrie. J’étais devenue l’Amour et j’étais la Vie.

Mes guides étaient là

J’ai rencontré également des êtres que je n’avais jamais vus sur cette Terre. Et pourtant, je les reconnaissais et j’éprouvais un bonheur immense de les revoir ! Ils dégageaient tant de noblesse et de respect ! Je me trouvais devant eux comme une petite fille face à un professeur envers lequel elle éprouverait une grande déférence. Ils lisaient en moi comme dans un livre ouvert, je ne pouvais rien leur cacher. Pourtant, j’aurais aimé ne leur montrer que les beaux aspects de moi- même. Je sais qu’ils m’accompagnent et me guident depuis très longtemps.

J’avais le sentiment profond que « tout était bien » et que tout avait une raison d’être. Que, malgré les adversités, les épreuves et les souffrances, il y avait un ordre, un bien en puissance, en évolution, que notre conscience terrestre ne pouvait appréhender. Tout concourt à notre bien et à notre évolution malgré les apparences !

Mourir c’est rentrer à la maison

Au-delà du chagrin et de la souffrance bien légitimes que nous éprouvons lors du départ d’un être cher, nous devrions nous réjouir de savoir qu’il est retourné à la maison ou qu’il est en route pour retrouver la vie ! Oui, si nous savions, nous nous réjouirions.

« Ce qui arrive après la mort est tellement beau que notre imagination ne peut le concevoir, même grossièrement. La mort est la chose la plus pénible qui soit vue de l’extérieur, mais, une fois dedans, vous goûtez une telle paix et un tel accomplissement que vous ne voulez plus en revenir. » Carl Gustav Jung après son EMI.

L’Être de Lumière

J’ai ressenti une présence, une immense Présence, une infinie Présence. Tout l’univers était habité de cette présence, tout chantait… Et c’est comme si cette Présence se condensait en un être qui s’est mis à ma portée. Elle s’est manifestée sous la forme d’un Être de lumière, un Être que notre cœur connaît… Et j’étais heureuse, si heureuse ! C’était comme si j’attendais cet instant depuis la nuit des temps ! Cet Être rayonnait et dégageait une force d’amour incroyable,

Comment as-tu aimé ?

Il m’a posé une seule question : comment as-tu aimé et qu’as-tu fait pour les autres ? J’ai senti tout de suite l’exigence de la question. Simultanément, je voyais une multitude d’êtres dont les bras étaient tendus vers le ciel et qui imploraient. Je savais que tous ces êtres souffraient dans leurs corps ou dans leurs cœurs. Je ressentais tous leurs tourments, leurs peurs, leurs douleurs, leurs passions. J’éprouvais une immense compassion envers eux, envers nous tous. Mon Dieu, c’est toute l’humanité qui souffre ! Quelle douleur sur cette Terre ! Quelle misère ! Qu’avais-je fait pour eux ? Je n’avais pas été méchante mais je n’avais rien fait de particulier.

Cette question exigeait de moi plus de fraternité, d’ouverture, de disponibilité. Elle me demandait de faire grandir la vie en moi et en ceux qui m’entourent, de la rendre plus ardente, plus libre. Elle exigeait, comme l’a dit Emerson, de « … faire tout le bien qui existe dans l’individu », de l’aider à croître dans tous les aspects de son être. Je comprenais aussi que cela demandait beaucoup d’amour, de cet amour fort et éclairé qui libère la vie. Elle exigeait de moi de grandir et de tirer le meilleur de moi-même. Pour que ma transformation et mon accomplissement puissent aider l’autre à s’accomplir lui-même.

Je comprenais que tous les êtres étaient enchaînés par des désirs, des peurs, des passions, des faiblesses, des maladies du corps et de l’âme. Que tout cela les asservissait. Et que le plus grand des services, le plus grand des cadeaux que l’on puisse offrir à un être humain, était « la délivrance » de ces chaines.

Nous sommes tous Un

Je sentais l’humanité comme un seul être dont tous les membres étaient interdépendants pour leur progrès et leur survie. Je m’éveillais à une responsabilité toute neuve. La compréhension de ces deux petites questions si simples en apparence ne cesse de s’approfondir avec le temps.

Pendant ce bilan, je revivais chaque situation, telle que je l’avais vécue sur « Terre », avec toutes les sensations et émotions qui l’accompagnaient. Et j’étais aussi l’autre partie de moi, la partie sereine et détachée de mon être. Celle qui n’était pas affectée par les émotions et qui me voyait telle que j’étais, en toute lucidité, justice et impartialité. C’est cette partie de moi – qui est toute sagesse, connaissance, amour et justice – que certains appellent l’Âme, d’autres le Soi – qu’importe ! – qui évaluait ma vie.

Au-delà du bien et du mal : l’Amour

Elle ne le faisait pas par rapport aux critères traditionnels de bien et de mal, mais par rapport à l’Amour et à la Sagesse du monde. Par rapport à l’Amour et la Sagesse qui rayonnaient de l’Être qui était près de moi ! Lorsque je suis entrée dans la Lumière, je n’ai pas été jugée. J’ai été aimée telle que j’étais, et totalement comblée et restaurée par l’Amour. J’étais dans un bain d’Amour.

Désormais, le désir le plus profond de ma vie est de retrouver consciemment cet état de liberté et de plénitude que j’ai goûté lorsque je suis arrivée « au cœur de moi-même ». Dans cet espace intérieur, il n’y a ni conflit, ni peur, ni passion, ni conditionnement. Je n’étais plus prisonnière de mes émotions, de mes préjugés et de mes identifications. Quelle merveilleuse liberté dans cette oasis de paix !

La Paix est notre véritable nature

C’est certainement ce qui est le plus important dans cette expérience. En effet, je sais désormais que ce centre de paix est ma véritable nature. Et je me rends compte de tout ce qui, en moi ou autour de moi, fait obstacle à cette plénitude de paix.

L’autre partie de moi était au-delà de tous ces remous, de toutes ces émotions et réactions. Elle n’était pas affectée par tous ces sentiments. Elle était dans une paix et une plénitude totales. Elle Était !

Cette plénitude de mon être me révélait mes misères humaines, mon besoin d’être aimée exclusivement, mon incapacité à agir justement car j’étais trop dépendante de ce que l’on pouvait penser de moi, ainsi que mon emprisonnement dans un certain système de pensées qui me paralysait.

Tous nos besoins sont comblés par l’Amour

Cette « entièreté » me comblait, me dilatait. En elle, je n’avais plus besoin d’être approuvée. Je n’avais plus besoin de paraître. Je n’avais plus besoin d’être aimée de cet amour exclusif qui, à l’époque, me sécurisait en me rassurant. Je n’avais plus peur de perdre quoi que ce soit puisque j’étais « complète ». Je n’avais plus d’exigence. L’Amour est libre de tout besoin, de toute possession et de toute peur.

J’ai compris tout ce qu’il fallait que je transforme en moi et autour de moi pour être en accord avec cette vérité. Cette vérité est bien au-delà des lois sociales et religieuses conventionnelles. Et c’est par rapport à elle que tous les actes de ma vie s’inscrivaient dans un ordre juste ou pas. Elle qui est en même temps : amour, connaissance, sagesse et plénitude.

Je comprenais que cette plénitude ne pouvait être réalisée qu’en étant libre des revendications, projections, illusions et fascinations de la vie. Et que ma liberté extérieure ne pouvait être que l’aboutissement de cette plénitude intérieure.

J’avais à acquérir ma liberté intérieure, non pas en cédant à toutes les fluctuations de mes émotions, aussi légitimes soient-elles, mais au contraire en n’étant plus soumise à leur emprise. Pour cela je devais être dans mon oasis de paix, d’où je pouvais déceler les remous et en être de moins en moins affectée. Je le comprenais, mais il m’a fallu bien des années pour instaurer en moi et autour de moi un peu de cette liberté, pour me dégager de mes dépendances et aussi de ma tendance à l’attachement romantique.

L’Amour est la source de la vie

Je ne voulais plus souffrir, je ne voulais plus éprouver la douleur du vide de l’absence ! Mais là, je comprenais que l’amour est la source de la vie et que, si on se coupe de l’amour, on se tarit, on se dessèche, on meurt.

L’Être près de moi souriait et, près de lui, je comprenais que c’était à moi que j’avais fait du tort et que tout ce qui ne peut être exposé en pleine lumière assombrit notre âme.

On me disait aussi que le Christ, Bouddha et Mahomet œuvraient ensemble à la régénération de la Terre. Lorsque je mourrai, on ne me demandera pas à quelle religion, quelle philosophie ou race particulière j’appartenais, mais comment j’ai aimé et ce que j’ai fait pour les autres. Seule la qualité d’être d’un individu est importante.

La Terre est une école d’amour et de sagesse

On me disait que nous revenons sur Terre tant que nous n’avons pas acquis assez d’amour et de sagesse.

Le Christ, dans cette expérience était bien au-delà de tout contexte religieux. Il n’appartenait à aucune institution religieuse, puisqu’il était au cœur de tout. Il ne m’a pas été dit s’Il reviendrait sous la forme d’une entité, ou en conscience, ou peut-être les deux à la fois. Mais j’ai été bouleversée car j’ai compris que la seule chose qui importait ici-bas et qui pourrait nous sauver individuellement et collectivement de toutes les guerres, catastrophes et calamités qui nous menacent, était d’épanouir cette dimension « Christ » en nous et en chaque être, d’épanouir la rose de notre cœur, notre âme.

Sur la Terre, les critères habituels du bonheur sont d’être en bonne santé, d’aimer et d’être aimé, d’avoir un travail qui nous épanouit, une situation sociale confortable, pouvoir se payer des vacances, etc. Tout cela est légitime si ce n’est pas l’unique but de la vie. Mais, malheureusement, pour beaucoup d’êtres englués dans cette société très matérialiste, le bonheur c’est uniquement : Avoir et profiter au maximum des plaisirs de la vie.

Être et non avoir

Dans l’état où je me trouvais au cours de l’expérience, la seule chose qui avait de l’importance, c’était : Être. Je n’avais qu’un désir : être « ce » que je suis, dans toute sa dimension, dans toute sa plénitude. Être libre de tout désir d’avoir et de posséder sur tous les plans, aussi bien des richesses matérielles, qu’intellectuelles ou spirituelles. Me libérer de tout ce à quoi je suis attaché ou dont je dépends pour me sentir exister à mes propres yeux ou à travers ceux de mon entourage.

Oui, on peut être la personne la plus fortunée du monde et être si prisonnière de ses attachements, quels qu’ils soient, et, par voie de conséquence, si pauvre en sagesse, en paix, en liberté et réalisation intérieure, si malheureuse même, qu’on est, sur le plan de l’âme, « un mendiant ». La véritable richesse naît de la réalisation de Soi.

C’était l’Essence de l’Éternel féminin qui se révélait dans sa dimension ultime, la Sagesse du monde, la Vierge éternelle, la Mère du Monde ! Elle rayonnait de lumière, un globe sous ses pieds, et était enceinte… ! Je savais que c’était l’image originelle de la Sagesse du monde qui luisait sur l’humanité ! Image sublime ! Archétype de Dieu sous son aspect féminin ? Si nous pouvions toutes voir ce qu’est l’Essence de l’Éternel féminin, ce que nous serions fières d’être des femmes !

Rien que la Lumière

Et puis, au-delà de tout, je me souviens d’une immensité de Lumière, d’une plénitude de Lumière. Il n’y avait plus de forme, plus rien. Rien que la Lumière… et la Paix, une paix infinie ; Rien que TOUT… Quel paradoxe ! Je ne peux expliquer cela en mots. J’étais comme un sucre fondu dans l’eau… moi et tout en UN… infiniment UN. Être, seulement Être… Vastitude et plénitude du Rien-Tout ! Comment traduire cela ? C’est impossible, il faut l’éprouver…

Lorsque je suis revenue dans mon corps, je me rappelle avoir traversé des plans plus denses et y avoir rencontré des âmes encore attachées à la Terre. J’ai éprouvé une grande compassion pour elles. Je ne me rappelle pas être sortie de mon corps mais je me rappelle l’avoir réintégré en passant par ma tête et m’y être glissée, comme dans une chaussette. Et, pour moi, c’est cela le drame de l’existence. Fini la plénitude, fini la liberté, fini le fait de se sentir Un et Tout à la fois ! On rentre dans son corps comme si on rentrait dans une boîte et on oublie que, sur un autre plan d’existence, les autres et soi ne font qu’un. On devient étrangers les uns aux autres et on se fait du mal…

L’Amour est le secret de la vie

Je sais depuis que l’Amour est le secret de la vie, le secret de Dieu. Et je sais qu’il n’y a que la vie… !

Être témoin de la Lumière est une chose, essayer d’en faire une réalité de chaque instant est la plus exigeante des aventures mais elle est aussi celle pour laquelle nous sommes tous venus ici- bas.

La connaissance et l’amour, pour moi, ne font qu’un et se renforcent l’un l’autre.

On ne peut conserver une telle expérience pour soi, c’est trop important. C’est toute la face du monde, toute la philosophie de la vie qui pourrait être changée si nous pouvions concevoir la possibilité de la survie. Et si nous pouvions accepter que l’Amour soit au cœur de la vie, alors, notre échelle de valeurs et de comportements serait bouleversée.

L’Amour nous guérit et nous libère

L’Amour que j’ai connu au cours de cette expérience est Celui qui accueille infiniment, qui panse toutes les blessures, qui comble tous les manques, qui compatit à toutes les souffrances – auxquelles chaque être s’est identifié et qui a provoqué la brisure de sa vie -, qui aime comme une mère peut aimer… plus encore, comme seule la Mère du monde peut aimer…

Il est aussi Celui qui sauve et qui, tout en comprenant nos faiblesses, est sans complaisance envers elles et nous demande d’en triompher au cœur de notre désespoir le plus profond. Il est l’Amour qui libère et nous dit : « Debout, deviens Ce que tu Es, Moi en toi j’ai vaincu le monde ! » Regarde toutes ces faiblesses, échappatoires, culpabilités et infantilismes, ces peurs et découragements dont, jusqu’ici, tu as été l’esclave. Elles sont à l’origine de ta souffrance et de ton acte. Au lieu de les fuir, accepte-les, transforme-les et fais-en des opportunités de rénovation intime. Libère- toi, ne t’identifie pas à elles. Elles ne sont pas toi. Sois digne de toi, car : « Tu es “Cela”. »

J’ai beaucoup prié après le [suicide] de mon frère, non avec des mots, cela m’était impossible. Je pouvais seulement dire : « Mon Dieu, ne l’abandonnez pas ! » Mais j’étais devenue prière. Tout mon cœur était relié à lui et à la « Présence » et j’avais l’impression d’être devenue un berceau, un nid.

J’ai invité mes parents à ne plus s’attarder sur les circonstances ayant précédé son départ et à ne lui envoyer que des pensées de paix et d’amour. Il nous a remerciés pour cela au travers de personnes sensitives en nous disant que notre amour et nos prières avaient été, pour lui, un baume, une lumière, un phare qui lui avaient permis de s’élever plus rapidement au-dessus des zones denses de notre Terre.

Nous sommes reliés à nos défunts

Il nous a dit aussi qu’il venait puiser en notre cœur, par l’amour qui nous unit, toute la lumière dont celui-ci est rempli car, a-t-il précisé : « Mon oxygène est dans la lumière. » C’est magnifique, cela confirme à quel point nous sommes reliés sur tous les plans et que notre propre évolution aide l’autre à se réaliser !

Nous nous reverrons un jour. Nous sommes déjà en contact, je le sais bien. Seule une infime fraction de notre être est incarnée dans la matière, l’autre se déploie sur des niveaux plus subtils de l’existence où elle est en communion intime avec les autres âmes. Nous n’en avons pas conscience, sauf en de rares occasions. Mais un jour, au bout de notre vie, nous nous retrouverons… Dans la joie, dans la paix, dans l’Amour !

D’après l’expérience qu’il m’a été donné de vivre, je pense que chacun d’entre nous est l’aboutissement de toutes les pensées, tendances, aspirations, désirs, impulsions et frustrations qui ont été les siens dans le passé et qui constituent la « note » vibratoire particulière qui préside à sa nouvelle naissance.

Lors de celle-ci, cette « note », cette fréquence vibratoire particulière qui est sa « signature », sa qualité d’être, attire les circonstances et les événements qui sont en harmonie avec elle et qui se matérialiseront au cours de sa vie.

Une chaine subtile

Il existe une chaîne subtile de relations entre le monde invisible de la pensée et des émotions (causes) et sa concrétisation matérielle (effets). C’est le canal de la Destinée que chaque homme se crée lui-même. Il reçoit de la vie ce qu’il lui a précédemment donné.

J’ai compris que la Destinée est une force intelligente qui gouverne l’univers et qui rétablit d’une manière impersonnelle et universelle, comme le ferait une balance, l’équilibre dans la vie de l’homme. Non pas pour le culpabiliser ou le punir, mais pour l’éveiller à sa conscience supérieure, par laquelle il pourra accomplir l’objectif particulier de son incarnation.

Tant que cette Conscience est obscurcie par les revendications, les passions et les attirances de l’ego, les expériences de nos vies constitueront des épreuves éducatives douloureuses. Nous resterons ainsi sous le joug de la destinée, donc de la loi de cause à effet (karma) que la majorité d’entre nous considère, à tort, être une loi punitive.

Prédestination ou libre arbitre ? Ou les deux ?

Mais dès que nous nous libérons de cette emprise, notre conscience purifiée vibre à une autre fréquence. Elle attire alors les conditions de vie en harmonie avec notre nouvel état d’être. Elle entre dans la grâce. Là est la liberté. C’est pourquoi je pense qu’il y a à la fois prédestination et libre arbitre.

Prédestination à la naissance, car nous héritons d’un schéma de vie particulier. Celui-ci correspond aux leçons que notre âme a accepté d’expérimenter, à la fois pour payer nos « dettes », mais aussi pour évoluer en conscience et en amour. Prédestination tant que nous sommes soumis aux forces de l’ego. Et liberté quand nous sommes libérés de notre ego et que nous avons réintégré notre âme.

En attendant, il y a le chemin qui conduit à la liberté. C’est la Voie, la quête intérieure de l’unité par quoi les liens de l’ego sont brisés et la personne libérée pour un amour sans condition. Cette Voie est l’exploration spirituelle appuyée sur l’expérience personnelle et non une recherche intellectuelle. Elle est le fondement de toute religion, sa racine et sa source. Elle est Une.

Une même famille

Les hommes et les femmes de toutes traditions qui s’engagent sur cette Voie appartiennent à une même famille et partagent une même expérience. Chaque personne qui a expérimenté la conscience transcendante communie à une source unique, au-delà de toutes les expressions religieuses.

Ceux qui s’expriment sur cette expérience, une fois qu’ils en sont sortis, ne disent pas la même chose, parce qu’en quittant le domaine de cette expérience, ils retombent fatalement dans les schémas culturels habituels, dans le mental, dans la religion. Mais leurs expressions renvoient toutes à une même réalité, une et universelle.

« Il n’y a rien de plus beau que de s’approcher de la divinité et d’en répandre ses rayons sur la race humaine. À ce moment-là, personne ne pourra troubler le sentiment de béatitude dans lequel vous serez. » Beethoven

Tout au long de la rédaction de ce livre, je me suis sentie animée d’une force magnifique, indomptable, qui m’a portée : celle de proclamer haut et fort que ces expériences ne peuvent être comprises dans leur totalité sans leur dimension mystique.

Une expérience inoubliable

Je rends grâce à la Providence de m’avoir fait vivre cette expérience. Et je suis reconnaissante à la Tradition spirituelle universelle de m’avoir permis de la comprendre et de l’intégrer dans ma vie. Elles m’ont toutes deux donné une grande confiance, une grande force, celle de me sentir à ma place et en totale harmonie avec le plus profond de moi-même.

Cette expérience est inscrite au fer rouge dans mon âme et je pense qu’il en sera ainsi jusqu’à la fin de mon existence. Elle fait partie de moi, repose en moi, me remplit et me nourrit. C’est comme une force, un point d’ancrage autour duquel tout gravite. Elle est un point de référence pour toutes mes pensées et activités. Je la ressens comme un poids subtil au creux de ma poitrine. Elle m’ancre sur la Terre et, en même temps, me relie au ciel. Elle ne demande qu’à grandir, avec parfois une telle force que cela en est presque douloureux.

C’est peut-être cela le plus beau prolongement de cette expérience : la sensation d’une « Présence » ! Elle a aussi, bien sûr, élargi ma conception du monde. Je sais maintenant que la vie ne se limite pas à celle que nous connaissons sur Terre. Il y a une autre réalité, un monde de lumière et d’amour pur. Ce monde est notre véritable patrie et nous le retrouvons avec une telle joie, si vous saviez avec quelle joie !

La mort n’existe pas

Je sais aussi que nous sommes éternels, que nous avons toujours vécu et que nous vivrons toujours. Nous sommes des étincelles de cette Lumière. Je sais que la mort n’existe pas, qu’elle est la grande illusion. Notre vie est sacrée et elle est un don du ciel pour évoluer. Ce n’est pas une croyance, je sais…

Mon EMI m’a permis de voir « plus haut et plus loin ». Le fait de découvrir que cette vie n’est qu’une étape transitoire dans la progression de l’âme m’a aidée à mieux accepter les injustices et les souffrances de ce monde tout en le secourant.

Elle m’a permis aussi, conjointement à l’éclairage de la science spirituelle et de la vigilance exercée sur mes comportements, de repérer et d’éviter, peut-être, certains pièges et mirages de la vie. Elle m’a aidé à être moins dépendante du besoin de paraître et du désir de plaire, à me détacher du superflu.

Mon expérience m’a donné la liberté de n’accorder qu’une importance toute relative au statut professionnel, à la réussite sociale, à tout ce qui touche aux valeurs extérieures. Un minimum d’aisance et de sécurité matérielle est, certes, nécessaire pour vivre décemment. Mais s’il devient notre seule raison d’exister, s’il devient un but en soi, alors il alimente l’avidité de l’ego et aliène notre liberté intérieure.

Je sais que nous laisserons tout quand nous ferons le grand voyage : nos demeures, nos automobiles, nos bijoux, notre compte en banque, tout.

La vraie richesse

Dans la Lumière, notre richesse sera notre parure spirituelle faite d’une étoffe tissée au jour le jour par nos pensées et nos actions. Ce sont elles qui formeront notre robe de lumière ! Oui, notre « avoir » disparaîtra et notre « être » prendra sa véritable dimension : l’infini.

Cela a été la grande leçon de mon expérience : prendre conscience de la nécessité de mourir à tout ce qui n’est pas soi pour « ÊTRE ». Elle m’a permis aussi de moins m’impliquer dans les conflits de personnalité et les rapports de force existant autour de moi. Elle m’a aidé à ne plus avoir besoin de maîtriser les événements, à sentir s’il est bon d’aider les personnes au niveau de leur personnalité ou s’il est meilleur de les laisser à la sagesse de leur âme.

Je n’ai plus besoin de m’agiter, de déplacer du vent pour me sentir exister. Je n’ai plus besoin d’être en compétition, d’être performante, d’être « plus ou mieux que », de faire à tout prix. J’éprouve un grand plaisir, une grande paix, à me « poser ».

Je suis revenue de là-bas avec un émerveillement décuplé envers la beauté et le sacré de la vie, une sensibilité plus grande à la musique et aux couleurs. Qu’elles sont belles et vivantes quand la lumière joue avec elles ! Que c’est beau le sourire d’un enfant qui s’éveille à la vie, la délicatesse d’une fleur, le chant d’un oiseau ! Qu’elle est belle la nature et combien est précieuse la vie qui circule en elle ! Je pourrais passer des heures à la contempler…

L’Amour est tout ce qui compte

« Un homme peut n’avoir jamais étudié un seul système de philosophie. Il peut ne croire à aucun Dieu et n’y avoir jamais cru. Il peut n’avoir jamais prié dans sa vie. Mais si le simple pouvoir des bonnes actions l’a mené à cet état où il est prêt à donner sa vie et tout ce qu’il a pour les autres, il est arrivé au plus haut point que puisse atteindre l’homme religieux par ses prières et le philosophe par sa connaissance : l’abnégation de soi » disait Vivekânanda, un grand sage indien de la fin du XIXème siècle.

Nous sommes des millions à avoir éprouvé l’Amour de Dieu, des millions à s’en être enivrés, des millions à s’être immergés, à différents degrés, dans la Lumière et la Paix ! Bon sang ! Pourquoi ne nous croit-on pas ?

Faut-il qu’il y ait une EMI collective de l’humanité pour que ce fait soit accepté ? Je le souhaite de tout mon cœur, non par vengeance, rassurez-vous, mais pour que notre monde soit transformé, sauvé.

Si j’étais Dieu …

Oui, si j’étais Dieu (Il doit sourire), j’offrirais au monde entier « un instant d’éternité », un instant de paix, de plénitude, de beauté et d’Amour. Un instant où chacun se sentirait éternel, comblé. Où il serait à la fois « Tout et Un », un instant de grâce ! Un instant où il se souviendrait de Ce qu’il est !

Alors, le monde serait sauvé ! Il n’est pas besoin de mourir pour cela – du moins physiquement ! Bien des personnes ont vécu cette dimension d’eux-mêmes en toute conscience, en priant, en méditant ou spontanément.

Les EMI inviteraient-elles l’humanité à une transmutation de la conscience ? Je le crois profondément.

Il n’y a que l’amour

Je n’oublierai jamais la Lumière, la Paix et la Plénitude de ma Patrie ! Je n’oublierai jamais Celui qui m’a posé la question la plus exigeante qui puisse être posée à une âme : « Comment as-tu aimé et qu’as-tu fait pour les autres ? »

Je n’oublierai jamais quel être magnifique je suis, quels êtres magnifiques nous sommes tous, dans la dimension la plus sublime de notre être ! Nous ne sommes pas de pauvres pécheurs. Nous sommes forts et splendides.

Que le règne de l’Amour envahisse le monde ! En attendant et de tout cœur, j’émets le vœu, chers amis, que cet ouvrage sèche toute larme et vous ouvre toutes grandes les portes de l’espérance et de la vie ! Qu’il vous accorde la grâce d’un instant d’éternité !

Quand je retournerai dans la Lumière de Dieu, j’aimerais que toutes les petites graines de lumière, qui ont été semées aux quatre vents dans le cœur des gens, soient devenues des pierres précieuses !

Il n’y a que l’Amour…

Pour aller plus loin :

Le site de Nicole Dron

Le lien pour son livre sur Amazon ou la Fnac

Une de ses vidéos sur YouTube

Voir aussi l’article sur le second livre de Nicole Dron « Comment as-tu aimé ? »

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